La réponse au stress : phénomènes biologiques
LA REPONSE AU STRESS
Le stress a 2 principales voies de communication :
la voie nerveuse
la voie hormonale
Ces 2 voies partent du cerveau et agissent dans le sang.
La voie endocrinienne semble être la plus importante quant à l’effet sur le système immunitaire.
La réponse au stress est destinée à permettre une adaptation rapide de l’organisme aux menaces de son environnement.
« Syndrôme général d’adaptation » de Hans Selye
Si le stress disparaît, l’équilibre revient… (mais… l’être humain, dans notre société est en permanence stressé ! !).
Une situation stressante va stimuler 2 zones cérébrales distinctes :
- les aires sensorielles du cortex : cascade de réactions métaboliques
l’amygdale : notre instinct de survie est activé grâce à l’amygdale qui nous permet de « fuir ou de combattre ».
L’émotivité stimulant l’amygdale va entraîner une augmentation de la sécrétion de la CRH (corticotrophin releasing hormon).
Le sentiment de peur et d’anxiété va déclencher une production de noradrénaline qui stimule alors les neurones de l’hypothalamus.
La CRH a une action sur les cellules corticotrophiques de l’hypophyse qui induit et régule la sécrétion de l’ACTH. Véhiculée par voie sanguine, l’ACTH agit sur les cortico-surrénales, d’où production de CORTISOL et d’autres glucocorticoïdes.
Le cortisol va avoir une action sur l’amygdale (donc aussi l’hypothalamus), ainsi que sur l’hippocampe.
Il participe ainsi à la régulation de l’immunité : la libération par les surrénales de glucocorticoïdes inhibe la réponse inflammatoire et permet de contenir la réaction immunitaire.
Les cytokines sont des médiateurs de l’immunité et de l’inflammation. Certaines sont pro-inflammatoires, d’autres anti-inflammatoires. Leur production se situe dans le cortex des surrénales. Leur production est réglée par des neuromédiateurs, les glucocorticoïdes, et les endotoxines.
Le cortex préfrontal reçoit les signaux de toutes les régions sensorielles par le thalamus.
L’hypothalamus qui a un rôle de régulation transmet des signaux électriques et chimiques à l’hypophyse : des neuromédiateurs sont sécrétés, comme la vasopressine (modulateur de la CRH). En cas de stress bref, le rétrocontrôle effectué par les glucocorticoïdes ramènera l’organisme à l’homéostasie.
Par contre, en cas de stress prolongé, ce rétrocontrôle ne fonctionnera plus, il y aura accumulation de cytokines pro-inflammatoires, des pertes neuronales sont possibles dans l’hippocampe etc…
D’où installation possible de la pathologie.