Différence hypnose / sophrologie ?
L' hypnose est basée sur l'induction hypnotique et se dirige donc vers le cerveau pour un effet sur le corps.
La sophrologie se dirige vers le corps, l'induction étant corporelle, à partir de concentration sur différents segments corporels. A partir de là, les émotions vont modifier le fonctionnement cérébral. (cf. post sur la sophrologie périnatale en pratique).
Il s'agit en sophrologie de prise de conscience de Soi ; raison pour laquelle elle se dirige vers les émotions (celles-ci émanent du corps).
En hypnose il s agit de traitement ou d'auto-traitement symptomatique sans passer forcément par la Conscience.
Toutefois, tous les chemins d'acceès peuvent y mener. C'est le pouvoir de l'intentionnalité !
Les deux peuvent-être intéressants mais restent différents. (Tout comme les SF et les IDE sont différentes mais peuvent se compléter, et même, sur certains actes "se confondre" n'est-ce pas !). La différence n'exclue cependant pas la complémentarité.
Je ne pratique que la sophrologie Caycedienne, pourtant il serait juste de dire que je pratique également l'hypnose médicale... Un jeu de mots si l'on se réfère à certaines techniques hypnotiques que j'applique, selon les indications. Toutefois, mon intentionnalité de fond me fait dire que je ne pratique "que" la sophrologie... L'importance du moment présent et "ses pouvoirs" me ramènent à la sophrologie, complétant ainsi, TOUJOURS, mon travail, même si je peux choisir l'hypnose dans certains cas, en thérapeutique.
La sophrologie me permet de travailler la Corporalité, elle-même à la base du concept de réalité objective si important pour le patient mais aussi pour le praticien. En ce sens, la sophrologie peut tout à fait compléter un travail en hypnose si le praticien souhaite aller au-delà de la thérapeutique ciblée au départ.
Je peux avoir une intentionnalite variable qui, en fonction de la patiente, ou du couple, me fasse insister davantage sur la "sophro-présence Vivantielle du positif", c'est-à-dire, delon moi, un travail sur la pleine conscience ou plus exactement sur la concentration sur X choses ou valeurs ou... cela est infini... Je peux avoir dans ce cas-là une intentionnalité plus méditative.
Lorsque je lis ou écoute Mathieu Ricard j'y reconnais la sophrologie. Lui, parle de "pleine conscience".
Lorsque je lis des articles prônant l'hypnose j'y reconnais encore la sophrologie dans certaines techniques (ce qui est normal puisque la sophrologie s'est inspirée de l'hypnose, et a fait ses débuts sur des bases hypnotiques. (cf. post sur la Définition de la Sophrologie).
L'autre point commun à toutes ces disciplines est l'auto-entraînement : la répétition est indispensable.
En conclusion, peu importe le terme (excepté pour la discipline elle-même ainsi que pour le respect des fondateurs et de ceux qui l'appliquent), l'essentiel réside dans l'INTENTIONNALITE du praticien (pourvu qu'elle ait rencontré celle des patients bien entendu !!). Une fois celle-ci établie, quel plaisir de choisir dans le panel d'outils dont nous disposons !
Le cerveau est fabuleux, ses possibilités sans doute encore bien méconnues. Les recherches progressent de jour en jour et nous permettent d'entrevoir sans cesse de nouveaux possibles, d'enrichir nos pratiques, de créer des liens entre les différentes disciplines.
Encore une fois, le corps étant une globalité... "un microcosme au sein d'un macrocosme"...